Mes Chers Amis
Je suis entré au Rotary de Dax il y a un peu plus de 2 ans.
le 30 janvier 2020,
parrainé par Jean-Louis Bailly, et accueilli par Lucien Capdecomme,
J’avais derrière moi 26 années passées au Rotary Club de Paris, un club de 250
membres, grands chefs d’entreprises, grands avocats et grands financiers,.
Un club de membres, du fait de sa taille, non impliqués ni dans le
fonctionnement, ni dans les interventions du club,
Un club dont les actions humanitaires internationales pourtant remarquables,
étaient bien éloignées de nos préoccupations quotidiennes,
Un club prestigieux, au travers duquel ma vision du Rotary était celle d’une
assemblée d’entrepreneurs axés sur le contact professionnel et la quête de
réseaux d’influence.
Aussi, à Dax, il y a 2 ans, à 75 ans, partagé entre les fêtes avec les amis, les
corridas, la tonte de mon gazon, les orthensias de ma femme, je n’étais plus
très motivé par ce genre de démarche semi professionnelle.
Et c’est avec un enthousiasme très modéré que, sur l’insistance de Jean-Louis
et de Lucien, J’intégrais le Club de Dax
Et là, ce fut une découverte.
Une découverte importante.
A Dax, je découvris un autre Rotary. Celui que je souhaitais.
Le Rotary de proximité.
Au travers des réunions et des actions, auxquelles j’eus l’occasion de participer,
Je découvris ce qui fait l’essence de notre mouvement, l’engagement, le don de
soi, l’écoute des autres.
Je découvris aussi l’intérêt de l’action, de l’action locale, de l’action efficace et
rentable pour des causes concrètes et proches de nous
Je découvris le besoin de participer, de m’impliquer.
Je découvris aussi que dans cette megastructure du Rotary International, le
pilier essentiel est le club local, enraciné dans sa ville.
Parmi les 1.400.000 membres du Rotary, ceux qui comptaient pour moi,
c’étaient le 44 de Dax.
Aussi, lorsque, en Assemblée Générale, vous avez entériné ma candidature à la
Présidence du club, je ressentais une grande fierté, une grande reconnaissance
à votre égard pour la confiance que vous m’accordiez, mais aussi une certaine
angoisse face à une obligation de résultat.
C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité échanger avec la plupart d’entre vous
pour comprendre ce que vous attendiez de votre club, ce qu’il pouvait vous
apporter, et ce que vous pouviez à l’inverse lui apporter.
Il m’est apparu qu’après ces deux années de pandémie frustrantes qui auraient
pu être, sans l’énergie de mes prédécesseurs, dévastatrices pour le club, et
qu’à l’occasion de cette fusion harmonieuse que nous avons su réaliser de nos
deux entités, nous avions tous un vrai besoin de nous trouver, nous retrouver,
refaire corps pour mieux nous redéployer ensuite.
Aussi, nous avons revu certains points de fonctionnement, pris en compte les
besoins et les contraintes de chacun, répondu au désir d’implication exprimé
par nombre d’entre vous.
Nous avons établi un pré-programme en privilégiant deux axes :
Le premier axe, c’est vous, vous les membres du Club.
Nous voulons réactiver votre passion pour votre club, réactiver votre envie,
votre envie de partager et de participer, que vous vous sentiez chez vous,
confortables, heureux.
Pour cela nous allons animer notre club avec un programme de voyages, de
conférences externes, de conférences statutaires et de simples réunions
amicales,
Le second axe, c’est l’extérieur. Avec une palette d’actions externes tournées
vers le public, golf, course, soirées thématiques, théâtre, trophées culinaires et
autres, génératrices de fonds, pour des causes soigneusement choisies. Avec
un effort soutenu sur la communication et le recrutement.
Mais, un ensemble d’actions auquel s’ajouteront à coup sûr toutes sortes
d’interventions non prévues aujourd’hui.
Car,
Mes amis,
Avec le contexte économique et social qui s’annonce dès cet hiver, dans notre
pays qui, je vous le rappelle, entre dans une guerre économique, je suis
persuadé que le monde aura de plus en plus besoin du Rotary.
Dax ne fera pas exception. Elle aura besoin de notre inspiration, de notre
audace, de notre générosité.
Nous devrons probablement être plus ambitieux et plus présents, prêts à agir.
En nous associant, chaque fois que cela sera possible, aux Innerwheel qui ont
beaucoup à nous apprendre et nous apporter, voire aux Clubs Services, nous
serons plus forts, plus ambitieux.
Mes amis, nous sommes 44.
Avec des atouts : notre expérience d’entrepreneurs, notre cohésion, notre
éventail d’âges. Notre jeunesse.
Aujourd’hui, à 77 ans, je ne me suis jamais senti aussi jeune.
Pour expliquer ce phénomène quasi miraculeux, permettez-moi de faire appel
aux propos d’un homme d’exception qui a su si bien trouver les mots justes :
Laissez-moi vous lire quelques lignes d’un discours prononcé par le Général
Macarthur, en 1945, aux jeunes cadets de l’Académie militaire de Westpoint :
« La jeunesse n’est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit.
C’est un effet de la volonté, une qualité de l’imagination, une intensité
émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur
l’amour du confort.
Vous resterez jeunes tant que vous resterez réceptifs, réceptifs à ce qui est
beau, bon et grand, réceptifs aux messages des autres.
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on
devient vieux pour avoir déserté son idéal.
Les années rident la peau, renoncer à son idéal ride l’âme. »
Mes amis, soyons réceptifs, respectons notre idéal. Celui de servir.
L’éternelle jeunesse est devant nous.